Résumé
William est un zèbre. Pas un zèbre comme vous pouvez en voir dans la savane ! Mais un zèbre comme vous en côtoyez autour de vous, dans votre famille, au travail… On a parfois du mal à comprendre ces personnalités atypiques, car être haut potentiel, c'est avoir une intelligence multiple, une sensibilité hors norme, et se sentir en décalage avec les autres.
William a écrit l'ouvrage qu'il aurait tant aimé lire plus jeune, pour l'aider à avancer malgré ses doutes et faire de sa différence une force. Un témoignage émouvant, nécessaire.
Mon avis
Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Viscéralement, je l’ai adoré autant que je l’ai détesté. William Réjault nous parle dans son huitième livre des zèbres, au travers de sa propre expérience, partiale, imparfaite, humaine. Et ça m’a touché… A plusieurs reprises je me suis retrouvé avec les larmes aux yeux. A plus d’un titre je me suis retrouvé en désaccord avec William Réjault, quand il parle de la douance. Je me méfie beaucoup des biais cognitifs, il est facile de se reconnaître dans une présentation puisque notre cerveau confirme souvent malgré nous ce que nous entendons, c’est un mécanisme connu des hypercommunicants. Toutefois, lorsque je me suis mis en tête que ce n’est pas un livre scientifique, mais un témoignage personnel de l’auteur sur sa façon de vivre sa douance, à cet instant j’ai pu me connecter à lui et au message qu’il nous délivre.
Nous partageons, je dois le reconnaître, de nombreux points communs. J’ai très souvent, tout comme lui, tendance à être persuadé que tout le monde pense comme moi et par conséquent qu’il est inutile de démontrer toute mon idée et son cheminement. Très souvent je finis par dire « mais tout le monde sait ça ». J’ai toujours l’impression que ce que je sais est banal et donné à n’importe qui. Cette petite phrase me fait le plus généralement passé pour quelqu’un de hautain et d’arrogant alors même que c’est de l’auto-dévalorisation ou à moindre coup de la minimisation. Ce qui est drôle c’est d’en avoir conscience à froid mais chaque fois d’être sincèrement étonné devant les connaissances des autres.
Je fais plein de choses différentes en même temps, ma vie perso et pro sont volontairement surchargées et s’entremêlent pour ne pas me laisser de répit. J’ai besoin, et je suis content de lire que l’auteur également, de cette légère surcharge mentale pour combattre l’ennui et la routine, qui bien souvent me submergent. Mais bien sûr lorsqu’on me demande ce que je fais en ce moment, j’ai toujours tendance à minimiser ou à ne plus savoir.
Une autre chose que je veux partager de ma lecture, j’ai pris conscience grâce à ce livre de quelque chose qui ne me paraissait pas évidente et pourtant lorsque j’en ai parlé autour de moi, tout le monde me l’a confirmé. J’ai besoin d’un cadre (il s’agit du passage que j’ai le plus apprécié, car j’y ai appris une chose nouvelle, ce qui pour moi constitue l’essence même de la lecture). J’ai donc besoin d’un cadre pour m’épanouir, pour remplir ce cadre jusqu’à en repousser les frontières. Sans ce cadre, je m’étiole, je m’effondre. Je suis ravi d’avoir pu cerner cet aspect de ma personnalité.
C’est l’histoire d’un zèbre est une belle autobiographie, enrichie de précieux conseils. On dépasse ici le simple témoignage de vie, au fil des pages, William Réjault, nous délivre des clefs pour survivre en milieu « hostile », des conseils qui lui ont permis de se réaliser. C’est un ouvrage que je conseille, tant aux zèbres « confirmés », qu’à ceux qui se cherchent encore, ainsi qu’à tous les parents, proches, amis et collègues.
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