Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

Résumé

Dans la première édition de ce livre, Aurélien Barrau nous disait : " La vie, sur Terre, est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire. Plus qu'une transition, je pense qu'il faut une révolution. Et c'est presque une bonne nouvelle. "

Dans cette nouvelle édition, il complète et affine son propos en analysant la nature des oppositions à la pensée écologique et en suggérant de nouvelles voies de résistance pour dépasser l'immobilisme suicidaire.

Mon avis

Ce livre m'a beaucoup plu, je l'ai dévoré en à peine deux jours. J'aime beaucoup le style de l'auteur, pointu, précis et souvent soutenu. L'écriture est directe, incisive, sans concessions aucunes pour les détracteurs, les méchants de notre monde ou pour ceux qui savent mais ne font rien. J'ai aimé aussi la façon dont les arguments sont amenés, Alexandre Barrau est persuasif et bienveillant, presque didactique dans son approche, il ne se place pas au dessus des autres, reconnaissant volontiers ses tords et faiblesses, mais le message est clair, sans appel.

L'ouvrage commence par la présentation factuelle et chiffrée de l'écocide actuel, ce crime de masse orchestré par une seule espèce contre tout le vivant. Les chiffres sont effrayants, implacables et témoignent de l'ampleur du désastre et de l'urgence à laquelle nous devons faire face. Même pour un lecteur averti, cette longue énumération de fait reste terrorisante.

Aurélien Barrau met au centre du livre cette question : que faire face à cette catastrophe annoncée ? Il nous présente au fil des pages, des idées tant individuelles que politiques et collectives, pour nous mener avec lui à la conclusion logique que l'humanité doit changer de façon globale. Nous ne pouvons laisser aux manettes de Notre planète, des économistes froids et des financiers qui tentent de sauver désespérément un système moribond et leurs privilèges. La maison brûle ! L'auteur nous rappelle aussi que la conclusion qu'une croissance infinie dans un monde par essence fini n'est pas possible et c'est pourtant sur ce mythe que nous avons construit le capitalisme néolibéral qui caractérise l'occident.

L'auteur nous présente ainsi les idées qu'il a pour changer le paradigme de nos vies vers plus d'écologisme, ces arguments sont d'ailleurs largement consensuels avec la pensée libertaire.

Ce livre est une porte ouverte à la réflexion, propice à une prise de conscience massive de l'inexorable fin annoncée du monde. Nous entrainons avec nous des milliards d'êtres que la nature a mis des millions d'années à faire évoluer. Il ne nous aura fallu finalement moins de cent ans pour tout détruire. Il nous faut, évoluer, inventer une nouvelle façon de vivre ensemble, vivre ensemble au sein de notre espèce, cesser de nous combattre, chercher des solutions ensemble, par delà les conflits d'idées stériles, et vivre ensemble en retrouvant notre naturalité, notre place parmi les animaux. Tous en harmonie sur la seule planète que nous ayons.