Résumé
"Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes.
Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement."
Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.
Mon avis
« Nous sommes tous des féministes » est un livre à faire lire à tous et de toute urgence, à commencer par nos enfants si nous voulons un jour sortir du modèle patriarcal. Je suis fier d’être un homme et de me sentir concerné par le féminisme, je suis attristé de constater que ce préjugé est loin d’être de l’histoire ancienne. La discrimination sur le sexe se reflète encore dans diverses pratiques et traditions.
Ma propre définition d’une féministe est un homme ou une femme qui dit « Oui, il y a un problème de genre tel qu’il est aujourd’hui et nous devons le résoudre, nous devons faire mieux ».
Chimamanda Ngozi Adichie nous livre au travers de ce court ouvrage, quelques-unes des expériences de discriminations de genre auxquelles elle est confrontée depuis l’enfance.
Je trouve très instructive la vision qu’elle exprime sur la façon dont, d'après elle, les hommes sont amenés à développer une opinion biaisée des femmes au nom de la masculinité. Dès l'enfance, ils sont élevés pour croire qu'ils se doivent d’être durs, tant émotionnellement que physiquement, qu'ils sont censés être des soutiens de famille et donc, qu’ils sont supérieurs aux femmes.
« La masculinité est une petite cage dure et nous mettons des garçons à l'intérieur de cette cage. » Elle recommande fortement un changement urgent d'attitude et de mentalité non seulement des hommes, mais aussi des femmes. Parce que, non seulement les garçons, mais surtout les filles sont encore obligés de se limiter à un ensemble particulier de règles de comportement et de rôles typiques. Les individus, hommes et femmes, n'ont pas la liberté d'être eux-mêmes et sont constamment entraînés par le poids des attentes de genre.
Les gens peuvent soutenir que la discrimination fondée sur le sexe est une chose du passé et qu'aujourd'hui, dans ce monde en évolution rapide, la discrimination fondée sur le sexe a disparue. Cependant, nous continuons à nous accrocher aux idées archaïques d’enfermer des hommes et des femmes dans des cages incommodantes dicté par le genre.
Chimamanda Ngozi Adichie dit du problème du genre qu'il dicte « comment nous devrions être au lieu de reconnaître qui nous sommes. » Les individus seraient beaucoup plus heureux s'ils étaient autorisés à être ce qu'ils veulent être, ce qui n'est possible que lorsque l'état d'esprit et l'attitude changent.
Un autre point remarquable qu'elle fait valoir concerne les gens qui se défendent sous le couvert de la culture : « Certaines personnes diront que les femmes sont subordonnées aux hommes parce que c'est notre culture. » Voici sa réponse : « La culture ne fait pas les gens. Les gens font la culture. S'il est vrai que la pleine humanité des femmes n'est pas notre culture, alors nous pouvons et devons en faire notre culture. »
Je suis persuadé que tout comme moi, vous ne pourrez pas lâcher ce livre formidable.
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