Résumé
Un médecin face à la vie et à sa mort A trente-six ans et juste à l'aube d'une brillante carrière de neurochirurgien, Paul Kalanithi découvre qu'il souffre d'un cancer du poumon en phase terminale. En un instant, l'avenir qu'ils ont imaginé avec sa femme, disparait. Un jour, il est ce médecin qui s'occupe des mourants, le lendemain, ce malade qui lutte pour survivre. Quand le souffle rejoint le ciel est le récit de ses multiples métamorphoses.
Celle du jeune étudiant, naïf et obsédé par la question existentielle de ce qui donne du sens à la vie, en ce neurochirurgien, gardien s'il en est de l'identité humaine. Puis celle, du médecin chevronné en ce patient et jeune papa qui doit faire face à sa propre mortalité. Qu'est qui pousse à vivre quand la mort est si proche ? Qu'est-ce que cela signifie d'avoir un enfant dans ces conditions ? Voici quelques-unes des questions auxquelles l'auteur répond dans ce témoignage profondément émouvant et pudiquement détaillé.
Paul Kalanithi meurt en mars 2015 alors que l'écriture de ce livre n'est pas achevée. Pourtant, ses mots lui survivent. Réflexion inoubliable et vibrante sur le défi d'affronter sa propre mort ainsi que sur la relation médecin-patient, Quand le souffle rejoint le ciel est l'œuvre d'un écrivain brillant qui dut faire face à ces deux enjeux avec une totale sincérité.
Mon avis
Ce livre m'a ému aux larmes. Je termine sa lecture en admiration pour l'homme que fut Paul Kalanithi jusqu'à la fin. Un grand homme, un médecin très doué et reconnu par ses pairs, un époux aimant et un père préoccupé par l'avenir de sa petite fille.
Je suis très affecté par ce livre, écrit divinement bien, où Paul Kalanithi nous livre un témoignage incroyable des derniers mois d'un malade du cancer. L'histoire mêle tout à la fois, la maladie, les réactions de l'entourage et des réflexions pointues de l'auteur sur, la relation patient-médecin, la quête de sens ou bien encore la signification de la vie. Il emprunte régulièrement aux grands écrivains, comme T.S Eliot ou Nabokov, des pensées qu'il a fait siennes.
Il évoque dans ces pages, comme pour nous livrer son testament, de nombreux passages de sa vie passée, son enfance, ses années d'étude, ses premiers cours de dissection humaine. Il nous parle sans détours des difficultés de son rôle "d'ambassadeur de la mort", comme il se nomme à plusieurs reprises, mais aussi des choix qu'il faut faire en tant que praticien.
"Je compris de Nabokov que notre souffrance nous rend souvent imperméable à celle des autres" et pourtant Paul Kalanithi montrait une immense empathie pour ses patients et nous confie une analyse très fine du rapport des médecins à la mort.
Les derniers instants sont extrêmement forts, écrit à titre posthume par son épouse. Les mots sont insuffisants pour témoigner de son amour et de son admiration pour lui, elle arrive malgré tout à lui rendre un vibrant hommage.
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